La facturation des travaux de peinture est un aspect essentiel de la gestion de l’activité d’un peintre professionnel. C’est ce qui lui permet de générer des revenus et de maintenir la viabilité financière de son entreprise. Si vous exercez ce métier, découvrez dans ce dossier comment facturer efficacement et de manière professionnelle vos prestations.
Plan de l'article
Comprenez les besoins de votre client lors de vos travaux de peinture
Le processus de facturation commence inexorablement par la compréhension des besoins et des attentes du client. Lors du premier contact avec ce dernier, vous devez vous aligner sur ses préférences et ses objectifs en matière de couleurs, de finitions, d’ambiance… N’hésitez pas à poser des questions pour clarifier chaque aspect ambigu. Cherchez également à bien comprendre ses exigences les plus spécifiques, sans oublier son enveloppe budgétaire. Effectuez un état des lieux du support à peindre en tenant compte de toutes ses spécificités.
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En fonction de ce que désire votre client, vous pouvez lui proposer des solutions pertinentes. Il vous est possible de lui proposer des options susceptibles de lui convenir si son budget le permet. Vous pouvez par exemple suggérer l’utilisation de peintures de qualité supérieure ou de finitions spéciales. Prenez le temps d’évoquer clairement les atouts de chaque option évoquée. Dans le cas où vous auriez des recommandations fondées sur votre expertise, n’hésitez pas à les partager.
Pour chaque prestation, pensez à indiquer le prix au forfait ou au mètre carré. Tenez compte du temps estimé, de la complexité du travail, du matériel utilisé et de la main-d’œuvre. Faites toujours preuve d’une transparence infaillible. Il est par ailleurs possible d’utiliser un logiciel de création de factures pour peintres pour gagner en efficacité dans la facturation de vos travaux. Assurez-vous que les fonctionnalités proposées par l’outil se prêtent à vos besoins. Il faut également qu’il soit intuitif et simple d’utilisation.
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Veillez à inclure les taxes et les frais dans le prix final
Une fois que vous aurez défini les prestations à réaliser, vous devrez procéder au calcul du coût final de votre intervention. Les taxes doivent entrer en ligne de compte. On note en premier lieu la TVA qui s’applique sur le prix HT des prestations et des produits. Son taux peut être de 20 % (client entreprise), de 10 % (travaux de rénovation) ou de 0 % (lorsque vous bénéficiez de la franchise en base de TVA en tant que micro-entrepreneur).
Si vous exercez une activité professionnelle régulière qui génère un chiffre d’affaires supérieur ou égal à 5 000 €, vous êtes en plus redevable de la CFE (cotisation foncière des entreprises). Vous êtes toutefois exonéré de la contribution minimale durant la première année de votre activité. Le montant de la CFE dépend notamment du montant de votre chiffre d’affaires ainsi que de la valeur locative des biens affectés à votre activité. La CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) n’est obligatoire que si votre entreprise génère annuellement plus de 500 000 € de chiffre d’affaires HT. Il est recommandé de vous renseigner amplement sur les taxes applicables à vos travaux de peinture.
Les frais doivent également être pris en considération au moment du calcul du prix final. Ils ne sont pas obligatoires et correspondent aux dépenses engagées dans le cadre de vos travaux de peinture. Citons par exemple les frais de déplacement qui se rapportent au coût de carburant, de péage, de stationnement… Les frais d’hébergement font quant à eux référence au prix d’un hôtel ou d’une location si vous êtes amené à dormir sur place. Pour ce qui est des frais annexes, ils correspondent au coût des assurances, des garanties, des certifications… Vous pouvez choisir d’inclure ces frais dans votre marge ou de les répercuter sur le tarif final.
Détaillez exactement ce qui a été réalisé afin d’éviter toute surprise
Une facturation transparente ne se limite pas à l’énumération des prestations et des coûts associés. Elle exige aussi que vous détailliez précisément ce qui a été réellement accompli tout au long de votre intervention. Cela élimine bien sûr les malentendus tout en vous permettant d’établir une relation de confiance avec votre client. Si les travaux s’étendent sur plusieurs jours, vous devez maintenir une communication régulière avec le maître d’ouvrage. Fournissez un compte rendu quotidien sur l’avancement du projet, y compris les étapes franchies, les opérations effectuées, les éventuels soucis rencontrés.
Peu importe la durée du projet, ayez toujours le réflexe de photographier son avancement. Les images sont bien entendu un excellent moyen de documenter les progrès et de mettre en confiance le maître d’ouvrage. Au cas où des retouches ou des modifications devraient être entreprises en cours de route, pensez à en discuter préalablement avec votre client. Cela évitera tout conflit sur la qualité du travail ou les coûts supplémentaires.
Au terme de votre intervention, une visite de fin de projet doit s’opérer. Il s’agit d’inspecter tout ce qui a été accompli avec le maître d’ouvrage, de discuter des résultats, de résoudre chaque problème potentiel et de vous assurer que votre interlocuteur est satisfait.
Comment envoyer un rappel amical en cas de retard de paiement ?
En cas de non-respect du délai de paiement convenu par le client, il est conseillé de lui faire parvenir un rappel amical pour lui demander de régler la facture. Ce rappel peut se présenter sous la forme d’un e-mail ou d’un courrier et vise à relancer le client sans le froisser. Vous devez faire en sorte qu’il soit courtois, ferme et professionnel tout en vous abstenant d’avoir recours à une tonalité menaçante. Votre rappel doit comporter les éléments qui suivent :
- l’objet de la lettre suivi du numéro de la facture (Rappel amical — Facture n°…),
- le rappel du montant et de la date d’échéance de la facture,
- la demande de règlement dans les plus brefs délais,
- le montant des pénalités applicables en cas de non-paiement,
- la proposition d’un éventuel plan de paiement échelonné dans l’éventualité où le client ferait face à des difficultés financières,
- la formule de politesse.
Si jamais le client ne répond pas, envisagez une médiation professionnelle en vue de régulariser la situation de façon impartiale. Une fois que le client aura enfin payé la facture, n’hésitez pas à le féliciter pour son engagement à régler le solde. Maintenir une relation professionnelle saine avec la clientèle est effectivement essentiel pour la réussite à long terme de votre entité. Chaque personne satisfaite est plus susceptible de vous recommander à son entourage ou de vous attribuer vos services à l’avenir.